Une nouvelle vague d’influences musicales
Depuis plus d’une décennie, la K-Pop s’impose comme l’un des genres musicaux les plus influents à l’échelle mondiale. Cet univers musical a fait ses preuves avec sa capacité de s’inspirer de multiples styles tels que le hip-hop, le RnB ou encore le reggaetón. Aujourd’hui, la K-pop ne cesse de repousser les frontières culturelles pour se réinventer à chaque nouvelle génération d’idols.
Découvrez une alliance inattendue qui séduit de plus en plus : la rencontre entre la K-Pop et la bachata, ce genre latino originaire de République dominicaine.
La bachata, un style en pleine globalisation
Avec ses guitares traditionnelle romantiques, ses rythmes syncopés et ses thèmes souvent mélancoliques, la bachata a vu le jour dans les années 1960 en Republique Dominicaine. Depuis, elle s’est imposée bien au-delà de ses racines caribéennes. Sa fusion avec d’autres genres (pop, reggaetón, RnB, etc.) a aujourd’hui contribué à son expansion internationale. Ce genre musicale a traversé les décennies pour se transformer, se diversifier et séduire un public de plus en plus large.
Le style musicale bachata a donné naissance à la danse bachata. Ainsi, au cours du temps, son évolution a donné naissance à plusieurs styles de danse avec chacune sa propre identité : bachata traditionnelle, moderne, urbaine et sensual.
Un point d’histoire pour un genre aussi musicale que dansant
À partir des années 1990-2000, la bachata se modernise grâce à des figures emblématiques comme Juan Luis Guerra, Antony Santos ou encore Aventura. Depuis, les arrangements se sont fait plus doux et plus sophistiqués. Les pas de danse se sont fluidifiés, avec plus de tours et de variations de rythme.
Dans les années 2000-2010, la bachata prend un virage urbain, fortement marqué par le chanteur-compositeur Romeo Santos et son groupe Aventura. Les paroles des chansons abordent non seulement le thème de l’amour, mais aussi de la vie quotidienne et des réalités de la diaspora latino. La danse bachata urbaine conserve alors la structure de la bachata traditionnelle, mais avec un style plus énergique, des isolations corporelles et une influence du street dance. Aujourd’hui, c’est ce style qui domine les hits internationaux et qui a contribué à la reconnaissance mondiale de ce genre.
Enfin, dans les années 2000, la bachata sensual naît en Espagne, avec des danseurs comme Korke Escalona et Judith Cordero. Ils introduisent des mouvements amples, des ondulations corporelles, des isolations, des dips et des connexions marquées sur la musicalité. Ce style met en avant la fluidité et l’expression corporelle, au-delà des pas traditionnels. Musicalement, elle se danse souvent sur des remixes ou des productions electros, où la guitare reste présente mais fusionne avec des sons plus modernes.
Aujourd’hui, la bachata continue d’évoluer et de s’inspirer de fusions avec d’autres genres : pop, reggaetón, trap latino, voire K-Pop. Ce sont ces unions innovantes qui sont à ce jour extrêmement populaires, spécifiquement dans les festivals de danse à travers le monde.
Quand la K-Pop s’inspire des sonorités latines
En parallèle, la K-Pop est toujours en quête d’innovation, et n’a donc pas manqué de puiser dans les rythmes latins pour se réinventer. Elle innove en collaboration directement avec des artistes latino ou en integrant du flamenco, du tango ou encore du reggaeton de manière plus ou moins subtile.
On pense par exemple à « Lo Siento » de Super Junior en featuring avec la chanteuse dominicaine Leslie Grace (2018), qui fusionne pop coréenne et reggaetón avec un dance break kizomba urbain.
Le groupe KARD a lui largement intégré des influences d’Amérique latine, autant dans leur créations musicales que choréographiques. D’autres titres comme « Gabriela » de Katseye assimilent plus franchement des mouvements aux influences flamenco, samba et tango aux danses. On retrouve aussi des compositions plus subtiles comme le titre « Light a flame » de Seventeen. Ici, la chorégraphie s’inspire de la bachata, avec des mouvements rappelant la danse de couple fusionné à de la danse contemporaine. Le tout est posé sur une musiques aux influences jazz et tango. Toutes ces ouvertures éclairent la voie d’un avenir prometteur où la bachata trouverait, elle aussi, sa place dans la palette musicale coréenne.
Les premiers croisements visibles
Même si la bachata n’est présente que par patrimonies dans la K-Pop en terme de musique et de danse, plusieurs évènements montrent un intérêt croissant pour ce style. D’ailleurs, certains dance covers et chorégraphies de trainees coréens sur des musiques bachata circulent sur TikTok et YouTube, laissant penser que ce style inspire de nouvelles approches scéniques.
Aujourd’hui, les artistes et producteurs d’Ameriques latines qui travaillent pour l’industrie de la K-pop sont nombreux. Parmi eux figurent les frères producteurs Juan “Play” Salinas et Oscar “Skillz” Salinas, primés aux Grammy. Ils ont produit “Lo Siento” de Super Junior avec Leslie Grace, un single trilingue (coréen, espagnol, anglais) qui a marqué la rencontre entre la K-Pop et la musique latine. Aussi, le duo Andrés Torres & Mauricio Rengifo, connu pour avoir produit “Despacito”, ont co-écrit et produit “Magnetic” de Monsta X en collaboration avec Sebastián Yatra, ainsi que d’autres morceaux du même groupe comme “Love U” et “Happy Without Me”.
Un amour réciproque
Les communautés K-Pop et bachata sont très actives sur les réseaux sociaux et se rejoignent dans des mashups et remix non-officiels lors d’organisation de soirée social (soirées dansantes ouvertes à tous). Cette rencontre crée une synergie culturelle aussi inattendue que riche. Découvrez le cover bachata non-officielle de Seven de Jungkook, réalisé par le musicien espagnol Dani J. L’artiste indique s’être laissé inspirer par le succès mondial du titre pour en proposer cette adaptation aux couleurs latines.
Un futur possible : la « Bachata Pop Coréenne » ?
Depuis 2023, ce phénomène prend une plus grosse ampleur que de simples influences avec le lancement de HYBE Latin America qui a pour manager général Fernando Grediaga. Cette nouvelle agence de HYBE qui siège à Mexico sous les labels ZARPAZO et DOCEMIL MUSIC nous promet des musiques latines qui fusionnent traditions et innovations pour repousser les limites de la créativité. Son premiers boys band latinos, dirigé par les codes de l’indutrie de la K-pop, fera ses débuts en cette fin d’année 2025. Vous pouvez d’ores et déjà suivre son évolution en regardant la téléréalité Santos Bravos qui formera le groupe du même nom.
Avec une ambiance entre un, dos, tres et Boys Planet, la competition s’annonce aussi rude que palpitante. Découvrez les 16 candidats de ce survival et suivez leur competition sur la chaine Youtube de Santos Bravos:


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